Du 8 au 10 novembre, des Journées Portes Ouvertes de Maisons Passives sont organisées en France par "La Maison Passive France".

Vous pouvez consulter la liste des maisons à visiter sur le site la maison passive France.

A noter : pour l'instant 3 maisons à visiter en Bretagne dont une à Lannion.

Attention : réservations obligatoires.

La Plate-forme Maison Passive de Belgique (PMP) vient de publier le bilan d'une enquête effectuée auprès d'habitants de maisons passives en Belgique. Les résultats diffusés correspondent bien à notre ressenti après 6 mois de vie dans cette maison pas comme les autres... Voici les thèmes abordés et des commentaires par rapport à notre porpre expérience.

Qui décide de construire une maison passive ?
A part l'âge nous correspondons au profil type des personnes possédant une maison passive :

• 40% d’entre eux ont entre 40 et 50 ans : nous avons un peu moins ;-)
• 95% sont mariés ou cohabitants et ont des enfants : ce qui est également notre cas
• 45% d’entre eux ont fait des études supérieures ou universitaires : ce qui est également notre cas
• Une grande majorité des participants à l’enquête exercent un métier assez technique ou lié à la santé : encore notre cas

La démarche vers le passif : Comment vous est venue l’idée de construire passif ?
Dans notre cas, la démarche est venue doucement... Ca a été un long processus qui finit bien ! Dès que nous avons commencer nos recherches pour acheter/construire, nous souhaitions une maison à minima "bioclimatique" (donc orientée sud), nous ne connaissions pas encore le concept du "passif". Puis, petit à petit en butinant sur internet, l'idée de maison passive s'est imposée.
Evidemment, comme les personnes ayant répondu au questionnaire, nous souhaitions :

• « ne plus être dépendant des augmentations des coûts de l’énergie »,
• « diminuer notre empreinte écologique » et
• avoir un confort thermique

Côté appréhension, ayant fait nous même l'étude thermique et au vu des remarques de notre entourage, durant la construction il y a toujours la question : "est-ce que ça va fonctionner ?". D'ailleurs, cette question est tellement dans les têtes, que certains de nos proches continuent à penser à nous dès que le froid est là ;-)

Construire passif implique-t-il de faire des concessions ?
Oui forcément un peu puisque les règles sont plus strictes qu'une maison "traditionnelle" pour ne pas avoir un sur-surcoût. Nous avons une maison qui fait "seulement" 104m2 habitable pour 4 personnes. Nous voulions une maison passive mais sans exploser notre budget.


Vivre dans une maison passive, quel bilan ?
Comme pour les personnes ayant répondu au questionnaire, les points positifs sont :

• le confort thermique (pas de courant d'air, pas de sensation de "froid"...)
• la faible consommation énergétique
• la vie avec les élément naturels : le soleil est notre allié, notre chauffage

En ce qui concerne les points négatifs :

Pour l'instant nous n'avons aucun souci d'air sec (vive la Bretagne). Côté surchauffe, il est vrai que nous avons eu droit à un 26°C (très exceptionnel pour notre région) après quelques jours de soleil intense. Mais avec nos fenêtres en oscillo-battant, il est très aisé de faire des courants d'air pour refroidir la maison. De plus ces températures sont apparus car nous
n'avons pas encore de protection solaire.

Voir les résultats de l'enquête sur le site maisonpassive.be

Voici 2 autres projets de maisons passives en Bretagne.
Tout d'abord, un ensemble de logements collectifs HLM comprenant quatre maisons de 70 mètres carrés en centre Bretagne (à Saint-Léry - Morbihan).
En savoir plus en lisant les articles du Ouest-France :
0°C dehors et pas besoin de chauffage dans mon HLM (13 février 2012)
Une maison sans chauffage, c'est possible (17 novembre 2011) 

Vous pouvez également aller consulter le blog d'une maisons passive dans le Penthièvre avec notament des courbes de températures.


Articles liés :
Maison passive à Fréhel
L'autre maison passive dans le Trégor
Des maisons passives en Bretagne

Bon à priori c'est de saison : BONNE ANNEE à tous les lecteurs du blog !
Pour le bilan de 2011, il y a pas mal de choses à dire... Tout d'abord, nous sommes très contents d'habiter enfin notre cube en liège. Il reste encore des choses à finir mais petit à petit tout prend forme. Vous pouvez consultez l'album sur l'aménagement intérieur.

En ce qui concerne les travaux, il reste :
- le sol dans la salle d'eau du bas (pour le carrelage et l'enduit c'est fini)
- le bardage dans le salon avec la partie un peu plus technique : le hublot
- l'isolation des conduits de VMC à l'étage (+ les faux plafonds pour cacher tout ça)
- l'étanchéité à l'air
- les étagères dans une des chambres
- les plinthes
- ...

Depuis que nous habitons la maison, nous continuons à étudier son "comportement" thermique. Nous suivons au jour le jour les températures et le taux d'humidité. Nous avons ainsi constaté que pour l'instant la maison sans chauffage : ça marche ! Ca marche avec le bémol que nous ne sommes pas tout le temps à 20°C : le matin en bas nous sommes descendus à 17,9°C lorsqu'il avait manqué de soleil pendant plusieurs jours d'affilé. En haut par contre, nous sommes toujours au dessus de 19,5°C.
Nous avons également vu les points qu'il nous fallait améliorer pour que ça marche encore mieux. Nous avons notament constaté que la salle de bain du bas qui est au nord et attenante au cellier (qui n'est pas isolé) est plus froide (15°C au sol) et plus humide. Nous allons donc isoler le mur du cellier qui est mitoyen avec la maison pour améliorer ce point.

Pour ce qui est de notre consommation électrique, depuis que notre compteur final a été installé, notre consommation s'élève à 892 kWh pour un peu plus de 3 mois.
Ce qui nous fait une consommation de 29 kWh/m2/an tout compris (chauffage/VMC, chauffe-eau, éclairage, électroménager, informatique, outillage...). Sachant que pour être passif, il faut être en dessous de 42 kWh/m2/an, nous sommes plutôt contents. Par contre l'objectif passif est d'avoir une température de 20°C dans toute la maison, ce que nous n'avons pas tout à fait pour l'instant.

Retour sur la conférence du samedi 15 octobre 2011 au lycée Le Dantec, à Lannion

Il y a un peu plus d'un mois maintenant un architecte autrichien du nom de Walter Unterrainer venait passer quelques jours en Bretagne et plus particulièrement dans les Côtes-d'Armor pour nous faire partager sa vision du bâtiment passif et durable. Je vais donc essayer de retranscrire ses idées dans les lignes qui suivent.

Le passif a sa place partout dans le monde, qu'il fasse froid et sec, doux et humide ou tout simplement chaud ! L'objectif est de concevoir des bâtiments confortables, économes et durables.

En Autriche, les clients de Walter viennent le voir, avant tout, parce qu'ils ont envie d'habiter dans une maison confortable. Ce n'est ni les économies d'énergie, ni les questions environnementales qui les ont motivés. Car quand le 24 décembre, il y a une coupure de gaz en Autriche et qu'il fait -15°C à l'extérieur : difficile de passer de Joyeuses Fêtes !... Dans une maison passive, qu'il fasse chaud ou froid, la température intérieure est toujours confortable et aucun système de climatisation ou de chauffage traditionnel n'y participe. En hiver on peut être installé à table, dos aux fenêtres, sans ressentir le moindre inconfort : pas de paroi froide avec le triple vitrages, même par -10 ! Une grande partie de ses clients aiment vivre dans une maison "chauffée" à 23°C, et, il conçoit des maisons sans chauffage (... conventionnel) où il fait 23°C toute l'année pour une consommation de seulement 10 kW/m²/an !

Comment arriver à une telle prouesse ? Les ingrédients de base sont une isolation conséquente, une étanchéité à l'air parfaite, un renouvellement de l'air contrôlé avec une récupération de chaleur performante, un moyen de produire de l'eau chaude peu énergivore (panneaux solaire, micro-pompe à chaleur ou poêle à bois) et un petite appoint en chauffage très discret (un sèche serviette, une micro-pompe à chaleur ou encore une mini-chaudière à granulées). Voilà pour les ingrédients, concernant maintenant les outils : le logiciel PHPP (feuilles de calcul) et du dessin (assisté ou pas par ordinateur). La recette ou plus exactement la méthode de travail : le cabinet d'architecte et le bureau d'étude thermique travaillent conjointement sur le projet du tout début (esquisses) à la fin (achèvement des travaux). Tout est dessiné dans le moindre détail, tout est calculé, l'un n'avance pas sans l'autre. C'est ainsi que le surcoût de construction d'une maison passive généralement constaté (Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique...) oscille entre 5 et 15%.

Articles liés dans la presse :

Dans le Ouest-France "Walter Unterrainer visite la maison de Roland Briand - Boquého"

Sur bretagne-durable.info "Walter Unterrainner, architecte des solutions écologiques"

Vous pouvez aussi visiter le site web de l’agence de Walter Unterrainer